Les photos qui illustrent le roman

Policarpa, le silence de ceux qui hurlent
 

Attention: les textes et les photos se rapportent uniquement à la période durant laquelle j'ai vécu en Colombie (1973 – 1967; 1981 – 1983).

Atención: los textos y los retratos corresponden unicamente al periodo en el cual viví en Colombia (1973 – 1967; 1981 – 1983).


Photos copyright Claude Maier

Policarpa avec, sur la gauche, le Cerro de Sotomayor partiellement voilé par le brouillard .

 

«Hay campesino, qué largo caminar...»

Paysan, que de chemin à parcourir...

La vie du paysan colombien, tout particulièrement celui qui ne possède pas de terres, peut, d’un jour à l’autre, devenir un calvaire.

Le village de Madrigal, aux abords de la forêt vierge. Difficile de s’imaginer qu’au seizième siècle une importante ville était édifiée à cet emplacement. 

 

Sourire forcé, sourire malicieux, sourire spontané, sourire masqué. Une mosaïque de sourires et… quelques dents qui manquent !
Le désert s’enroba d’un coloris vermeil,
baigné par les rayons du soleil.

En ce début de crépuscule,
l’astre jouait avec les grains minuscules
du sable qu’il faisait scintiller allègrement,

telle une nuée d’étoiles dans le firmament.

Il faut savoir écouter le silence
pour interpréter toutes ses nuances.

Alors seulement, tu pourras entendre
le hurlement qui émane des cendres,

reliques des cadavres de ces gosses

qui continuent à crier en silence.


Méandres du Patia, en amont de La Puente.

Des muletiers conduisent des mules par le «Suspiro», passage escarpé et étroit, sur le chemin qui mène de Policarpa à Puerto Rico.

 

A Policarpa, les femmes issues d’un milieu modeste sont doublement exploitées. D’une part, le système social qui engendre injustices et discriminations représente un frein pour leur émancipation. D’autre part, les hommes qui sont, pour la plupart, machistes ne les aident pas à prendre en main leur destin.

Le pont de la Guasca et les baraquements de Puerto Rico.


Dans une région comme celle de Policarpa,
la mort fait partie intégrante
de la vie de tous les jours.
Naissances et décès se succèdent
à cadence régulière.
La vie ne tient qu’à un fil.
Sa fragilité banalise
les principes fondamentaux de l’existence.
Les accidents, la maladie et la mort
prennent une teneur anodine.

Les enfants sont l’espoir de l’humanité.

Ils détiennent la clé de notre destinée
et sont appelés à créer notre avenir.

Comment s’y prendront-ils pour mieux le définir?

Sauront-ils imaginer un monde meilleur,
où chacun connaîtra la paix et le bonheur?

L’église de Policarpa et sa tour en béton armé..

 

Le marché de Pasto,

dans les alentours
de l’hôtel Roma.

 

Un porc a été dépecé. Filet, viande grasse, viande avec os, abats, lard, tête, pattes, queue et cuir, tout est à vendre.

 

En ville comme à la campagne, de nombreux enfants n’ont pas la chance d’aller à l’école. Certains se débrouillent pour gagner un peu d’argent en travaillant. Désœuvrés, d’autres traînent dans la rue.

 

Bogota, une ville aux contrastes extrêmes.

Comme Claribel,
cette jeune vendeuse
propose ses journaux aux passants.


Ecrivain public, sur la place principale de Cali.

 

Encore fillette et déjà une vraie petite maman, dès l’instant où elle s’occupe de sa sœur cadette.

Des enfants apportent le repas à leurs parents qui travaillent aux champs, loin du village.

Les porteurs passent par l’éboulement. Avec de lourdes charges sur le dos, ils prennent des risques considérables.

Trois membres du syndicat de la Toldada trient des semences, sous l’œil attentif de leurs filles.

 

Même s’ils vivent une réalité diamétralement différente, sur le chemin des écoliers, les enfants de Policarpa sont tout autant gais et espiègles que les enfants suisses.

Enfants sur la terrasse d’une hutte, à Sanchez.
Fête dans un village au cœur de la forêt vierge.

Chercheur d’or, dans les alentours de Fenicia.

Un éleveur soigne son coq, après le combat.

 

Jour de marché, le dimanche matin, à Policarpa.
Et si ce sourire malicieux et rayonnant augurait une lueur d’espoir pour l’avenir de ce jeune campesino?
Les mimiques et les regards amusés de ces enfants peuvent être interprétés comme un point d’interrogation. Qu’est-ce qui les passionne et les divertit à ce point?
Caprices de la météo, prix du transport, fluctuation des cours des produits agricoles et surtout pouvoir des quelques négociants qui monopolisent le marché… Le salaire d’un campesino dépend de facteurs variés, voire fantaisistes..

Mégapole aux mille visages,
Bogota se mue en une véritable poudrière,
dès qu’éclatent des conflits sociaux.
Avant de quitter leur village,
la plupart des campesinos considèrent
la ville comme un eldorado.
Une fois sur place,
au contact avec la réalité quotidienne,
cette vision utopique se transforme souvent
en une cruelle désillusion,
voire en un tragique cauchemar.

Plage idyllique, au bord de l’Océan Pacifique.
Cavalier solitaire, Claude Maier, sur le chemin entre Egido et Sanchez.
Les chemins de la vie conduisent notre destin.
Nous ne sommes pas maîtres du voyage
qui nous mène par le temps.
Au gré du vent, au gré des ans,
le tracé de notre existence
peut prendre la forme d’une aventure
dont le but final est un point d’interrogation.
 

 


 

 

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